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  • Photo du rédacteurMichel Benhayim

La Tora et la Kabbala

Dernière mise à jour : 13 août



Le plaisir d'étudier


Sans la Tora au sens large, il n’y aurait pas de Kabbala, car cette dernière puise sa source d’inspiration et sa raison d’être dans l’ensemble des vingt-quatre Livres sacrés.


Et sans la Kabbala, la Tora ne serait lue qu’à un niveau simple et littéral, dépourvu de toute signification profonde et de tout potentiel à réparer le monde.


En d’autres termes, la Tora et la Kabbala sont complémentaires, et il n’est pas excessif d’ajouter que l’une est indispensable à la compréhension de l’autre, et réciproquement.


Si la Tora et la Kabbala se complètent, cela signifie bien sûr qu’elles présentent des différences, autrement dit que leurs approches respectives de la Vérité, tout en convergeant, reposent sur des axiomes qui, à première vue, sont différents.


Nous savons que la Tora, dont l’Essence est Divine, peut être interprétée selon quatre méthodes qui sont, dans l’ordre d’approche de la Vérité, les suivantes :


1) Le פְּשָׁט 'sens simple et littéral'.


2) Le רֶמֶז 'sens allusif'.


3) Le דְּרָשׁ 'sens exégétique'.


4) Et le סוֹד 'sens secret et profond'.


Les quatre lettres initiales de ces mots en hébreu forment le mot פַּרְדֵּס Pardès, qui signifie « Paradis », et qui est l’un des synonymes du גַּן־עֵדֶן Gan ‘Eden « Jardin d’Eden ».


Quand le Traité Ḥaguigua 14b évoque l’entrée des quatre Sages que furent Ben ‘Azaï, Ben Zoma, celui qui est appelé « l’autre » et Rabbi ‘Akiva, dans le פַּרְדֵּס Pardès, cela signifie qu’ils ont pu accéder aux quatre méthodes d’interprétation, y compris celle du סוֹד « le Secret ». Rabbi ‘Akiva fut le seul Sage à en sortir indemne.


La Michna (Ḥaguigua 2, 1) énonce clairement que « pour celui qui médite sur quatre choses, il eut été préférable qu’il ne vienne pas dans ce monde : 1) à ce qu’il y a au-dessus [du firmament], 2) à ce qui est dessous [la Terre], 3) à ce qui était avant [la Création], 4) à ce qu’il y aura après [la fin du monde] ». De là, nous apprenons qu’il est permis et recommandé de rechercher la Vérité… mais seulement dans la limite de ce qu’il nous est possible d’atteindre.


Au-delà de ces quatre méthodes d’interprétation, on ne peut écarter l’hypothèse selon laquelle, de Celui Qui est appelé אֵי״ן־סוֹ״ף בָּרוּךְ־הוּא EÏN SOF loué soit-Il « L’INFINI », puissent émaner une infinité d’approches de la Tora, dont la richesse nous échappe.


Quant aux kabbalistes, ils considèrent que l’on peut retenir deux modes d’interprétations du Texte sacré que ה׳ a donné au mont Sinaï :


1) Torat HaNiglé « la Tora de ce qui est נִגְלֶה ‘dévoilé, révélé’ », de ce qui se donne à comprendre de prime abord, à savoir : les faits historiques qui se sont déroulés au niveau des différents personnages et du Peuple d’Israël. Ces nombreuses « histoires », aussi intéressantes puissent-elles être, s’apparentent à des לְבוּשִׁים Levouchim « Vêtements », qui ont pour rôle de recouvrir et de dissimuler les messages sous-jacents que l’on ne perçoit pas, bien qu’ils représentent l’essentiel. De ce point de vue, la Tora se présente comme un Document informatif, qui ne nécessite pas, semble-t-il, une implication personnelle et approfondie de la part de ceux qui en prennent connaissance.


2) Torat HaNistar « la Tora du Dissimulé, et de ce qui est dissimulé » : celle-ci est également appelée חָכְמַת הַנִּסְתָּר Ḥokhmat HaNistar « la Sagesse du Dissimulé », תּוֹרַת הַסּוֹד Torat HaSod « la Tora du Secret », תּוֹרַת הָאֱמֶת Torat HaEmet « la Tora de la Vérité » נִשְׁמַת הַתּוֹרָה Nichmat HaTora « l’Âme de la Tora », פְּנִימִיּוּת הַתּוֹרָה Pnimiyout HaTora « l’Intériorité de la Tora », קַבָּלָה Kabbala… Toutes ces expressions indiquent que nous entrons dans un Domaine qui dépasse notre imagination et notre aptitude à comprendre quoi que ce soit de façon rationnelle. Seule, dans le meilleur des cas, une Lumière ténue et fugace peut nous montrer la voie qui mène à une certaine Perception. Il est important de garder constamment à l’esprit que le Domaine de la Kabbala est entièrement d’ordre Spirituel, sans aucune dimension de temps, d’espace ni de matière. Dans ce Monde Spirituel, nos cinq sens deviennent complètement inopérants. Même le langage humain est inapproprié pour désigner des concepts qui restent en grande partie inconnus.


Malgré les différences que l’on peut constater entre Torat HaNiglé et Torat HaNistar, il convient de se souvenir que ces deux approches sont, pour ainsi dire, comparables aux deux faces d’une même pièce et que la Tora, à l’Image de Celui, loué soit-Il, Qui l’a donnée, est unique et indivisible. La Tora et la Kabbala sont un seul et même Trésor.


Ce texte est extrait du Livre 'Le Zohar et la Grandeur de la Tora'


disponible dans les librairies, chez Amazon, Fnac, Cultura etc.


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