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  • Photo du rédacteurMichel Benhayim

Le CREATEUR, la malle et la sacoche, par le Rav Yehouda Ashlag

Dernière mise à jour : 30 mai



Le Maggid de Douvna[1], de mémoire bénie, disait à propos du verset : « Mais ce n’est pas Moi que tu invoques, Ya’akov [Jacob] ! Non, tu t’es lassé de Moi, Israël ! » (Yecha’yahou [Isaïe] 43, 22).


Par ce verset, il voulait dire que cela ressemble à un riche marchand qui venait de descendre du train : il avait une petite sacoche, et il la posa à l’endroit où tous les autres marchands mettaient leurs malles. Puis, les porteurs venaient pour prendre tous ces bagages et les apporter à l’hôtel où les marchands se rendaient.


Un porteur, voyant cette petite sacoche, se dit que son propriétaire viendrait lui-même la chercher, et qu’il n’avait donc pas besoin de lui pour s’en occuper. Il prit donc une grosse malle.


Puis, quand le riche marchand voulut donner un petit pourboire, comme il en avait toujours l’habitude, le porteur le refusa et lui dit : ‘Quoi ! J’ai porté un très gros fardeau à l’entrepôt de l’hôtel ; il était tellement lourd que j'ai dû faire beaucoup d’efforts, et j’ai eu énormément de mal à la tirer ! Et toi, tu veux me donner un petit pourboire ?’


Et voici ce que nous enseigne cette allégorie : lorsqu’un homme affirme qu’il s’est donné beaucoup de mal pour accomplir la Tora et les Mitsvot, le SAINT, loué soit-Il, lui répond : « Mais ce n’est pas Moi que tu as invoqué, Ya’akov ! », c’est-à-dire : ‘Ce n’est pas Ma Malle que tu as portée ! Elle est à quelqu’un d’autre ! Puisque tu dis que tu t’es donné beaucoup de peine pour accomplir la Tora et les Mitsvot, tu avais sûrement un autre maître pour lequel tu as travaillé ! Va donc le voir, et qu’il te paie ce qu’il te doit !’ C’est ce qui est écrit : « … Non, tu t’es lassé de Moi, Israël ! ». Autrement dit : celui qui sert véritablement le CRÉATEUR n'éprouve aucune peine, au contraire : il ne ressent que plaisir et enthousiasme. Mais s’il sert l’ÉTERNEL avec d’autres intentions, il ne peut pas venir se plaindre auprès de Lui en disant : ‘Pourquoi ne me donnes-Tu aucune vitalité quand je Te sers ?’


Puisqu’il n’a pas servi le CRÉATEUR, il n’a rien à Lui demander. Qu’il aille donc se plaindre auprès de ceux qu’il a servis, afin qu’ils lui donnent du plaisir et de la joie. Comme il y a beaucoup de motifs pour ne pas servir l’ÉTERNEL d'une façon qui soit désintéressée[2], que l’homme s'adresse à eux pour leur demander de lui donner du plaisir et de la joie !


À propos de ceux qui se comportent ainsi, il est écrit : « Qu’ils soient comme elles [les idoles], ceux qui les fabriquent, et qui leur accordent leur confiance ! » (Tehillim [Psaume] 135, 18).



Extrait de ‘La pensée du Rav Yehouda Ashlag’

Michel Benhayim



  1. Le Maggid de Douvna : célèbre commentateur de la Tora, Rabbi Ya’akov Kranz (1741 – 1804) de la ville de Douvna, située aujourd’hui en Ukraine.

  2. … il y a beaucoup de motifs pour ne pas servir l’ÉTERNEL d'une façon qui soit désintéressée : sans attente de récompense, quelle qu'elle soit.


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