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Le Talmud des dix Sefirot - Premier chapitre

Dernière mise à jour : 13 août


תלמוד עשר הספירות


א)בְּרֵישׁ מִלִּים, מָצָאתִי לִי צֹרֶךְ גָּדוֹל לְפֹצֵץ מְחִיצַת בַּרְזֶל, הַמְּצוּיָה וּמַפְסֶקֶת בֵּינֵינוּ לְבֵין חָכְמַת הַקַּבָּלָה, מֵעֵת חֻרְבַּן הַבַּיִת וְאֵילָךְ, עַד דֹּרֵנוּ־זֶה, שֶׁהִכְבִּידָה עָלֵינוּ בְּמִדָּה חֲמוּרָה מְאֹד, וּמְעֹרֶרֶת פַּחַד שֶׁלֹּא תִשְׁתַּכַּח ח״ו מִיִּשְׂרָאֵ-ל. וְהִנֵּה כְּשֶׁאֲנִי מַתְחִיל לְדַבֵּר עַל לֵב מִי שֶׁהוּא, אֹדוֹת הָעֵסֶק בַּלִּמּוּד הַזֶּה, הִנֵּה הִיא שְׁאֵלָתוֹ הָרִאשֹׁנָה׃

לָמָּה לִּי לָדַעַת כַּמָּה מַלְאָכִים בַּשָּׁמַיִם, וְכֵיצַד נִקְרָאִים בִּשְׁמֹתֵיהֶם, הֲאִם לֹא אוּכַל לְקַיֵּם כָּל־הַתּוֹרָה כֻלָּהּ בִּפְרָטֶיהָ וְדִקְדּוּקֶיהָ בְּלִי יְדִיעוֹת הַלָּלוּ?

שֵׁנִית יִשְׁאַל׃ הֲלֹא כְבָר קָבְעוּ חֲכָמִים, שֶׁצְּרִיכִים מִתְּחִלָּה לְמַלֹּאת כְּרֵסוֹ בַּש"ס וּבַפֹּסְקִים? וּמִי־הוּא שֶׁיּוּכַל לְרַמּוֹת אֶת־עַצְמוֹ שֶׁכְּבָר גָּמַר כָּל־הַתּוֹרָה הַנִּגְלֵית, וְרַק תּוֹרַת הַנִּסְתָּר חֲסֵרָה לוֹ?

שְׁלִישִׁית, הוּא מְפַחֵד שֶׁלֹּא יַחְמִיץ ח״ו מֵחֲמַת הָעֵסֶק הַזֶּה, כִּי כְבָר קָרוּ מִקְרִים שֶׁנָּטוּ מִדֶּרֶךְ הַתּוֹרָה בְּסִבַּת הָעֵסֶק בַּקַּבָּלָה. וְאִם־כֵּן הַצָּרָה הַזֹּאת, לָמָּה לִּי? וּמִי־פֶתִי יַכְנִיס אֶת־עַצְמוֹ בְּסַכָּנָה עַל לֹא־דָבָר?

רְבִיעִית, אֲפִלּוּ הַחֹבְבִים אֶת־הַלִּמּוּד הַזֶּה, אֵינָם מַתִּירִים אֹתָּה אֶלָּא לִקְדֹשִׁים מְשָׁרְתֵי אֵ-ל, וְ’'לֹא כָל־הָרֹצֶה לִטֹּל אֶת־הַשֵּׁם, יִטֹּל’’.

חֲמִישִׁית, וְהוּא הָעִקָּר, כִּי קָיְמָא לַן בְּכָל־סָפֵק אֲשֶׁר ׳’פּוֹק חֲזֵי מַאי עַמָּא דְבַר, וְעֵינַי הָרֹאוֹת שֶׁבְּנֵי־תוֹרָה שֶׁבְּדֹרִי, כֻּלָּם הֵמָּה עִמִּי בְּדֵעָה אַחַת, וְשֹׁמְטִים יְדֵיהֶם מִלִּמּוּד הַנִּסְתָּר, וְגַם מְיָעֲצִים לְשֹׁאֲלֵיהֶם, שֶׁבְּלִי שׁוּם פִּקְפּוּק מוּטָב לִלְמֹד דַּף גְּמָרָא בִּמְקוֹם הָעֵסֶק הַזֶּה.


L’immense besoin de briser une muraille de fer


Au début de mon propos, j’éprouve l’immense besoin de briser une muraille de fer qui, depuis la destruction du Temple jusqu’à notre génération, nous sépare de la Sagesse de la Kabbala. Elle pèse de façon extrêmement grave sur nous, et elle suscite la crainte que cette Sagesse finisse par être oubliée du Peuple juif. Car lorsque je commence à m’adresser au cœur de quelqu’un au sujet de l’étude de cette Sagesse, sa première question est :

« Pourquoi aurais-je besoin de savoir combien il y a d’Anges dans le Ciel et quels sont leurs noms ? Ne pourrais-je pas observer l’ensemble de la Tora, de façon détaillée et précise, sans connaître tout cela » ?

Deuxièmement, il demande « nos Sages n’ont-ils pas déjà fixé la règle qu’il faut d’abord « remplir son ventre » avec ce qui est dans le Talmud et les écrits des décisionnaires ? Et qui pourrait se leurrer en disant qu’il a déjà terminé d’étudier toute la partie apparente de la Tora et qu’il lui manque seulement la partie dissimulée » ?

Troisièmement : il craint surtout de s’égarer en s’occupant de cette Sagesse. Car il est déjà arrivé que certains qui avaient étudié la Kabbala aient fini par s’écarter du Chemin de la Tora. « Et puisqu’il en est ainsi, qu’ai-je besoin de ce malheur ? Et qui serait assez stupide pour se mettre en danger sans raison » ?

Quatrièmement, il dit que même ceux qui s’adonnent avec amour à cette étude ne la permettent qu’aux קְדֹשִׁים « saints », serviteurs de ה׳ ; est-il donné à « tous ceux qui veulent saisir le Nom, de venir s’en emparer ? ».

Cinquièmement, il dit et ce sera son argument principal, que nous avons l’habitude, en cas de doute, d’appliquer le principe « Sors et va voir ce que font les autres ». Et mes yeux voient bien que ceux de ma génération qui étudient la Tora sont tous du même avis : ils s’abstiennent d’étudier ce qui est dissimulé. De plus, ils conseillent à ceux qui leur demandent leur avis, qu’il est sans aucun doute préférable d’étudier une page de Guemara plutôt que de s’occuper de cette Sagesse.


1. « Au début » : par ce mot, le Rav Ashlag z’’l fait une discrète allusion aux lettres רשב״י « Rachbi », qui sont les initiales de רַבִּי שִׁמְעוֹן בַּר יוֹחַאי, le Tanna auquel est attribué le Livre du Zohar et qui commence également par le mot בְּרֵישׁ.

2. l’immense besoin de briser… : litt. : « d’exploser » cette muraille, telle une épaisse chape de plomb. En effet, on constate chez certains une tendance à s’opposer à l’étude de la Kabbalah, alors qu’elle est l’Âme de la Tora. Face à une telle attitude, le Rav Ashlag z’’l éprouve le besoin d’intervenir, selon le verset : « Il est temps d’agir pour יהו״ה, ils ont aboli Ta Tora » (תְּהִלִּים Psaume 119, 126).

3. depuis la destruction du Temple : ainsi que l’exil du Peuple juif et son éloignement de l’intériorité de la Tora.

4. la Sagesse de la Kabbalah : sa Nechama.

5. elle [cette muraille] pèse de façon extrêmement grave : elle symbolise l’opposition à l’étude de la Kabbalah et elle est la cause de l’Exil.

6. ...


La majorité a-t-elle toujours raison ? L’être humain est, paraît-il, un « animal social » : il préfère suivre le troupeau. En cas de doute, il regarde comment font les autres et le plus souvent il adapte son comportement à celui de ses semblables. Ce phénomène n’est pas nouveau : « ה׳ a dit : Puisque ce Peuple ne s’approche [de Moi] que pour M’honorer de sa bouche et de ses lèvres, mais que son cœur est éloigné de Moi, et que la crainte qu’il a de Moi n’est que précepte d’hommes, [leçon] apprise… la sagesse de ses sages périra et l’intelligence de ses hommes éclairés se cachera » (יְשַׁעְיָהוּ Isaïe 29, 13-14).


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