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  • Photo du rédacteurMichel Benhayim

Les Dix Sefirot : une Brève Histoire

Dernière mise à jour : 20 nov. 2022


תולדות עשר הספירות


Cette semaine, dans la Paracha Yitro, nous lisons les Dix Commandements. Comme pour tout ce qui comprend dix éléments dans la Tora, les Dix Commandements correspondent exactement aux Dix Sefirot. Tout comme les trois premières Sefirot se situent à un niveau supérieur, appelé Moḥines, les trois premiers Commandements sont également distincts et directement reliés à D., (pour bien savoir qu’il n’y a qu’un seul D., pour ne pas avoir d’autres dieux ou idoles, et pour ne pas prononcer le Nom de D. en vain). Nous avons déjà vu une distinction similaire des Dix Plaies en groupes de trois et de sept, lorsque les sept premières sont lues dans la ParachaVaEra et les trois finales dans la Paracha . De même, nous trouvons une division semblable en groupes de trois et sept dans la première occurrence d’une dizaine : les Dix Paroles de la Création.


Comme cela est bien connu, nos Sages enseignent que l’Univers tout entier a été créé par Dix Paroles (Avot 5, 1). Quand nous lisons le premier chapitre de la Genèse au sujet du détail de la Création, nous constatons que l’expression « Et D. dit… » apparaît exactement dix fois. C’est par ces Dix Paroles que D. a fait venir à l’existence l’ensemble de l’Univers. Il est important de remarquer que la dernière occurrence « Et D. dit… » (1, 29) n’est en réalité que la continuation de la neuvième (1, 28). La Parole manquante est en fait le premier mot de la Tora : « BeRechit ». C’est ce mot qui fut la Première Parole : elle correspondit à une explosion initiale et permit à l’Univers obscur d’exister. La Deuxième Parole fut « Que la Lumière soit… », et la Troisième « Que l’Étendue apparaisse… ». Alors que ces trois premières Paroles impliquent des développements cosmiques importants, l’ensemble des sept autres Paroles concerne en particulier la Terre.


Bien sûr, l’ensemble de ces Dix Paroles correspond aux Dix Sefirot, les premières Émanations qui émergèrent à partir de EÏN SOF « l’Infinité » de D. Les Dix Sefirot imprègnent toute existence, ce qui explique pourquoi nous trouvons de si nombreux cas de dizaines dans la Tora, et tout autour de nous dans la Création. La notion des Dix Sefirot constitue un principe fondamental et indissociable du Judaïsme. Mais peu de personnes savent d’où émane l’information concernant ces Sefirot ! On croit souvent que les Sefirot ont été révélées pour la première fois dans le Zohar, mais cela est complètement faux. Faisons donc un bref retour en arrière dans le temps pour explorer l’histoire de la révélation des Sefirot.


Sefer Yetsira « Le Livre de la Formation »


Il semblerait que le texte le plus ancien qui évoque les Dix Sefirot soit le Sefer Yetsira « le Livre de la Formation ». Ses enseignements ne sont attribués à personne d’autre qu’à Avraham, le premier Patriarche. D’après l’analyse de son langage, il paraît assez probable qu’il ait été écrit et diffusé vers la même époque que la Michna, et même éventuellement avant la fin de l’époque du Second Temple. Il est déjà mentionné dans le Talmud (Sanhedrine 65b).


Le Sefer Yetsira commence par souligner l’importance des trente-deux Voies de la Sagesse, qui correspondent aux trente-deux fois où le Nom de D. est mentionné dans la description de la Création [1er chapitre]. Pour la première fois, nous trouvons ici une référence claire à l’enseignement selon lequel un parallèle peut être établi entre les Dix Paroles et les Dix Sefirot. Ceci étant, nous ne trouvons dans le Sefer Yetsira aucun des noms des Sefirot qui nous sont aujourd’hui familiers (tels que Ḥessedet Guevoura). Par contre, il nous est dit que les Dix Sefirot correspondent aux dix doigts de la main (1, 2), ensuite que nous devons les comprendre de façon approfondie (1, 3) ; puis, une liste des Dix Sefirot nous est donnée, comme suit : « Commencement et Fin, Bien et Mal, en Haut et en Bas, Est et Ouest, Nord et Sud. » (1, 4).


Le Sefer Yetsira apporte ensuite d’autres explications : il dit que la première Sefira est appelée Rouaḥ HaKodech « le Saint Esprit » de D. À partir de cet Esprit émane la Sefira suivante : Rouaḥ le vent physique, ou l’air. De l’air vient Mayim « l’eau », d’où émane Ech « le feu ». Ensuite, après ces éléments de base, les six Sefirot suivantes sont les six Ketsavot « directions » : en Haut, en Bas, Est, Ouest, Nord, Sud. Ainsi se termine le premier chapitre du Sefer Yetsira ; et le deuxième commence par l’explication des vingt-deux Lettres saintes de l’alphabet hébraïque.


En bref, le Sefer Yetsira explique que D. a créé l’ensemble du cosmos tri-dimensionnel avec un espace qui comporte six directions. Ce cosmos est rempli de Son Esprit, d’où Il a d’abord créé les éléments primordiaux à partir desquels tout le reste arrive ensuite à l’existence. Ici, les Dix Sefirot correspondent à l’espace, l’Esprit et les éléments primordiaux de la Création.


Le Traité Ḥaguigua dans le Talmud


Il pourrait sembler surprenant à certains que le Talmud parle effectivement des Dix Sefirot sous une forme dissimulée.


Et pourtant, tel est bien le cas dans l’une des parties les plus ésotériques du Talmud : le Traité Ḥaguigua (12a). C’est là que nous trouvons également le fameux récit des « Quatre [Sages] qui sont entrés dans le Pardès », un passage édifiant sur le risque que présente une méditation trop intense qui porterait sur les questions d’ordre mystique. Le Talmud est la première source qui révèle les noms authentiques de certaines Sefirot. Alors que la Michna nous a déjà dit que D. a créé l’univers grâce à Dix Paroles, dans le Talmud beaucoup plus de détails nous sont enseignés, avec des références citées directement de la Tora :


« Avec Dix Éléments le Monde a été créé : avec [la Sagesse], avec Tevuna [le Discernement], avec Da’at [la Connaissance], avec Koaḥ [la Force], avec Gue’ara[la Remontrance], avec Gevoura [la Rigueur], avec Tsedek [la Justice], avec Michpat [le Jugement], avec Ḥessed [la Bonté] et Raḥamime [l’Amour bienveillant] ».


Avec la Sagesse et le Discernement, car il est écrit : « D. a fondé la Terre avec Sagesse ; et avec le Discernement, Il a établi les Cieux » [Proverbes 3, 19]. Avec la Connaissance, car il est écrit : « Avec la Connaissance, les profondeurs ont été creusées… » [Proverbes 3, 20]. Avec la Force et la Puissance, car il est écrit : « Toi Qui consolides les montagnes par Ta Force, Qui es ceint de Puissance » [Psaumes 65, 6].


Avec Remontrance, car il est dit : « Les Piliers des Cieux tremblent, effarés par Sa Remontrance » [Job 26, 11]. Avec Justice et Jugement, car il est écrit : « La Justice et le Jugement sont la Fondation de Ton Trône, l’Amour et la Vérité marchent devant Toi… » [Psaumes 89, 15]. Avec Bonté et Amour bienveillant, car il est écrit : « D., souviens-Toi de Tes Bontés et de Ton Amour bienveillant, car ils existent de toute éternité » [Psaumes 25, 6].


Il est relativement simple d’établir un parallèle entre cette liste qui figure dans le Talmud et les Sefirot telles que nous les connaissons : Ḥokhma, Bina (ou Tevouna) et Da’at sont claires, ainsi que Guevoura, Ḥessed et Raḥamime (Tif’eret). Koaḥ et Ge’ara peuvent être mises en parallèle avec Netsaḥ et Hod, tandis que Tsedek et Michpat peuvent être rapprochées de Yessod et Malkhout, comme nous allons le voir.


Le Sefer HaBahir


Le texte majeur suivant, qui s’intéresse aux Dix Sefirot, est un autre livre du mysticisme Juif : le Sefer HaBahir, ou Livre de l’Illumination. Il est possible qu’il soit aussi ancien que le Sefer Yetsira, et il est en général attribué à Rabbi Neḥounia ben HaKanna qui vivait à la fin de l’époque du Second Temple. Officiellement, le Sefer HaBahir fut diffusé pour la première fois vers la fin du XIIe siècle, peut-être par Yitsḥak Sagui Nahor (Isaac l’Aveugle, 1160 – 1235). C’est dans le Sefer HaBahir qu’il nous est dit que la première Sefira est appelée Keter. La deuxième est Ḥokhma, tandis que la troisième se réfère à MeḥatsevHaTora, littéralement la « carrière dont est extraite la Tora ». Cette dernière est sans nul doute équivalente à Bina, par l’interprétation profonde qui la compare au ciselage et à la purification d’un bloc brut de connaissances. La quatrième est Tsidkat HACHEM, « la Charité de D. » et Son Ḥessed (Sa Bonté). La cinquième se réfère au « Feu du SAINT, loué soit-Il », Sa « Main Gauche » : le Lieu des Anges brûlants. La sixième est le « Trône de Gloire » de D. dans lequel la Lumière Divine de la Création, HaOr HaGanouz, est dissimulée.


Par la suite, le Sefer HaBahir prend un style un peu ténébreux (voir chapitres 153 et suivants). Il y a différentes manières de comprendre son langage ; la plus simple indique que la septième Sefira est appelée ‘Aravot ou Chamayim « Cieux », la huitième est Yessod, la neuvième est Netsaḥ (associée à Ofanim) et la dixième est appelée Netsaḥ Netsaḥim. Il y a ici en particulier une discussion à propos de la place de la circoncision qui est liée à la huitième Sefira : Yessod. Plus tard, les kabbalistes auront beaucoup à dire au sujet de Yessod et du Tikkoun de la Brit « l’Alliance » qui consiste à garder et à rectifier l’alliance personnelle. Il convient aussi de mentionner comment le Sefer HaBahir explique la racine du mot « Sefira », à partir du Psaume 19, 2 : « Les Cieux décrivent la Gloire de D… ». Autrement dit, Sefira vient de la racine Lesapper, qui signifie « raconter, faire le récit de » ou « décrire ». La raison d’être des Sefirot est de révéler et apporter une information approfondie sur la façon dont D. a créé le Monde.


« Explication des Dix Sefirot »


Le Sefer HaBahir fut d’abord diffusé par l’un des premiers et des plus grands cercles kabbalistes du Sud de la France et du Nord de l’Espagne. Parmi les principaux membres de ce cercle se trouvait Rabbi Azriel ibn Menaḥem al-Taras de Gérone (environ 1160 – 1238), qui était en fait un disciple d’Isaac l’Aveugle. Rabbi Azriel fit une synthèse sous forme d’un petit texte appelé Beour ‘Esser Sefirot « Explication des Dix Sefirot », connu également sous le nom « La Porte [d’entrée] de celui qui cherche à savoir ». Il s’agit d’un guide exceptionnel qui procède étape par étape. Il est écrit de façon claire et concise, et il apporte des réponses à un ensemble d’interrogations successives.


À cette époque, les discussions à propos des Dix Sefirot commençaient à peine à poindre dans le débat public, de sorte qu’il s’avérait nécessaire d’expliquer ce qu’elles représentaient, et la raison pour laquelle elles ne constituaient pas une contradiction avec le principe du monothéisme.


En fait, Rabbi Azriel affirme clairement que celui qui est un véritable monothéiste doit accepter les Sefirot, car sinon il n’y aurait aucune possibilité d’expliquer comment un D. infini, parfait et éthéré pourrait produire une dimension physique, infinie et imparfaite avec toutes sortes d’éléments disparates. Les Sefirot servent donc d’interface entre EÏN SOF [Sans Fin] et notre réalité qui nous semble diffuse et diverse.


Dans le Beour ‘Eser Sefirot, Rabbi Azriel nous donne les noms des Sefirot de la façon suivante : Rom Ma’ala [le Degré Sublime], Ḥokhma, Bina, Ḥessed, Pachad [Guevoura], Tif’eret, Netsaḥ, Hod, TsaddikOlam [le Juste du Monde] et Tsedek [Justice]. Rabbi Azriel continue, en les regroupant : les trois premières Sefirot sont liées à Sekhel « l’intellect », c’est-à-dire les Moḥines. Les trois suivantes sont liées au Domaine de Nefech « Âme ». Les quatre finales sont principalement liées au Gouf « le corps ».


Rabbi Azriel explique ensuite le Domaine de chacune d’entre elles : la première est d’Essence Divine, la deuxième est relative aux Anges, la troisième concerne la prophétie. La quatrième est la Bonté, tandis que la cinquième est le Jugement. La sixième est Raḥamime « Amour bienveillant », comme on s’y attend[1]. La septième a pour but de donner de la Force à l’Âme, tandis que le rôle de la huitième semble être de l’affaiblir, et la neuvième canalise [le Pouvoir] de toutes les autres. La dixième se réfère également au Jugement, ici dans les sphères inférieures.


Finalement, Rabbi Azriel relie les Sefirot aux différentes Âmes et parties du corps, mais différemment de ce que nous aurions pu attendre : Rom Ma’ala, la première Sefira, correspond au niveau le plus élevé de l’Âme, appelé Yeḥida. Ensuite, Ḥokhma correspond à Ḥaya et Bina à Rouaḥ. Ḥessed est Nefech, tandis que Guevoura/Pachad est la Nechama. Tif’eret est le sang ; Netsaḥ, ce sont les membres, Hod est la chair ; Yessod, ce sont les nerfs, et Tsedek est la peau.

[1] NdT. Après la Bonté sans limites et le Jugement empreint de Rigueur, vient Raḥamime « l’Amour bienveillant » qui représente la Voie médiane.


Cha’arei Ora « les portes de la Lumière » et le Zohar « Splendeur »


L’un des plus grands mystiques, qui fut influencé par les écoles kabbalistiques du Sud de la France et du Nord de l’Espagne, fut Rabbi Avraham Aboulafia (environ 1240 – 1291). Il se voyait comme un prophète, et il pensait même qu’il pourrait être le Machïaḥ, ce qui ne contribua pas à le rendre très populaire. Cependant, l’un de ses disciples, Rabbi Yossef Chiquitilla (souvent appelé par erreur « Gikatilla » ; environ 1248 – 1305), bénéficia d’une plus grande considération. Il rédigea l’un des premiers recueils kabbalistiques, appelé Cha’arei Ora « Les Portes de la Lumière ». Plus tard, le Arizal estimera qu’il s’agit là d’un ouvrage dont la lecture est indispensable pour toute personne qui est attirée par la Kabbalah. Cha’arei Ora entre dans les profondeurs de l’analyse des Dix Sefirot, et il les relie aux dix [Sur]Noms principaux de D. qui apparaissent dans le Tanakh [Tora, Neviim, Ketouvim]. Ces [Sur]Noms correspondent aux différentes Manifestations de D., que Rabbi Yossef Chiquitilla relie ensuite directement aux Dix Sefirot. Celles-ci représentent les Canaux par lesquels nous pouvons « connaître » D. et Sa Création.

C’est dans Cha’arei Ora que nous voyons finalement la composition des Sefirot telles que nous la connaissons aujourd’hui. Rabbi Chiquitilla présente même le diagramme des Sefirot, bien connu sous le nom de « L’Arbre de Vie », et il se réfère à lui comme étant un « arbre ». Bien qu’il semble être le premier à avoir présenté cette image sous forme écrite, d’autres attribuent cette nouveauté à Isaac l’Aveugle, ou même à son père Rabbi Avraham ben David (le Raavad, environ 1125 – 1198). Notons que Rabbi Chiquitilla se réfère aussi à Ḥessed comme étant Guedoulla [Grandeur], qui est le nom mentionné dans I Chroniques 29, 11, l’une des sources bibliques relatives aux Sefirot.


Rabbi Chiquitilla fut un contemporain de Rabbi Moshé de León (environ 1240 – 1305), qui fut le premier à rendre public le Zohar. Il est probable que tous deux faisaient partie du même cercle kabbalistique de mystiques en Espagne, et la question de savoir si c’est le Zohar qui fut publié en premier, ou Cha’arei Ora, n’est pas clairement élucidée. (Il est généralement admis que le Zohar fut rendu public pour la première fois en 1290 ou 1291). En tout cas, le Zohar et Cha’arei Ora présentent des systèmes sefirotiques identiques. Ce système est décrit de façon plus succinte dans un ouvrage zoharique appelé Tikkounei HaZohar (17a), où l’ange-prophète Eliyahou révèle le Secret des Sefirot à Rabbi Chim’on Bar Yoḥaï et à son fils Rabbi El’azar, lorsqu’ils étaient cachés et qu’ils étudiaient dans une grotte :


« Eliyahou commença et dit : ‘Maître des mondes ! Toi Qui es Un, et Qui ne peux être compté [dissocié] ; Tu es Suprême, plus que tous ceux qui sont suprêmes ; Dissimulé, plus que tous ceux qui sont dissimulés. Aucune pensée [humaine] ne peut absolument T’appréhender. C’est Toi Qui as fait sortir dix Vêtements, et nous les appelons ‘Dix Sefirot’ ; par elles, Tu diriges les Mondes dissimulés qui ne sont pas révélés, et ceux qui sont révélés. Et en elles, Tu Te dissimules de l’homme. Tu es Celui Qui les attache et les unifie [les Sefirot]. Et parce que Tu es à l’intérieur, celui qui sépare l’une de ces Dix [Sefirot] est [considéré] comme s’il faisait une séparation en Toi… ».


Les « Vêtements » sont nommés ainsi : Ḥessed, le Bras [Côté] droit ; Guevoura, le Bras gauche ; Tif’eret, le Tronc du Corps ; Netsaḥ et Hod, les deux Cuisses ; Yessod, la « fin » du Corps, qui est le signe de la sainte Alliance ; Malkhout, la Bouche, c’est-à-dire la Tora orale. Ḥokhma est le Cerveau, la pensée intime. Bina est le Cœur, par laquelle le cœur comprend. À propos de ces deux dernières Sefirot, il est écrit : « Les Choses cachées sont pour HACHEM, notre D… » (Deutéronome 29, 28). Tout en Haut, la Couronne de la Royauté est Keter Suprême, au sujet de laquelle il est dit : « Dès le commencement, J’annonce l’avenir » (Isaïe 46, 10).


Ici, nous bouclons la boucle, car les enseignements du Zohar remontent à Rabbi Chim’on Bar Yoḥaï (Rachbi) et à ses Compagnons kabbalistes. Rachbi fut l’un des premiers disciples de Rabbi ‘Akiva, qui fut le seul à pouvoir entrer dans le Pardès et à en sortir sans subir de préjudice, selon le récit mentionné dans le Traité Ḥaguigua sur les « Quatre qui entrèrent dans le Pardès ». Rabbi ‘Akiva était un contemporain de Rabbi Neḥounia Ben HaKanna et de cette génération précoce de kabbalistes qui mirent probablement par écrit le Sefer Yetsira et le Sefer HaBahir. Ci-dessus, le Zohar établit un lien direct avec les Sefirot telles qu’elles sont décrites dans le Sefer Yetsira, où il est expliqué que Keter est le Commencement qui est mentionné comme étant la première Sefira. En d’autres termes, l’ensemble des différents noms et descriptions que nous avons vus précédemment évoquent, bien sûr, exactement les mêmes dix Forces [Sefirot].


Nous pouvons maintenant constater comment la Sagesse des Dix Sefirot a été peu à peu révélée, à chaque génération, en commençant par de très brèves descriptions et allusions dans le Sefer Yetsira et la Michna, suivies par une description plus complète dans le Talmud, avant que l’ensemble soit entièrement élucidé dans des ouvrages ultérieurs de Kabbalah tels que Cha’arei Ora et le Zohar.


Aujourd’hui, nous disposons de toute l’information nécessaire pour véritablement appréhender les Sefirot et les étudier de façon approfondie. Celles-ci imprègnent tout ce qui existe. Et tout ce qui se réfère au nombre dix dans la Tora est relié aux Dix Sefirot : les Dix Paroles, les dix Plaies, les dix Commandements, les dix Rébellions [dans le Désert] etc… sont liées aux Dix Sefirot (voir Cha’ar HaMitsvot sur la Paracha Ki Tétsé). Cette merveilleuse Connaissance permet de s’approcher des profondeurs de la Tora, de révéler sa Splendeur et de mieux comprendre chaque aspect de l’Univers complexe que D. a créé.


Traduit de l'anglais avec l'aimable autorisation de Efrayim Palvanov

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