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RAMHAL

RAMHAL   רמח״ל
Rabbi Moshé Hayim Luzzatto
(1707 - 1746)

1) Introduction

Introduction

'Si l'on a un certain nombre de connaissances et si l'on perçoit la hiérarchie dans laquelle elles se présentent et de quelle manière elles sont systématiquement liées entre elles, on dispose d'un grand avantage par rapport à celui qui a les mêmes connaissances mais qui ne parvient pas à entrevoir cet ordre et ces interrelations' (RAMHAL דרך ה׳ 'la Voix de ה׳', introduction).

'L'esprit humain n'est pas capable de comprendre l'univers. Nous sommes comme un petit enfant qui entre dans une immense librairie. Les murs sont couverts jusqu’au plafond de livres écrits dans de nombreuses langues différentes. Il est complètement perdu. Il ne comprend pas les langues dans lesquelles ils sont écrits. Mais l’enfant perçoit qu’il y a un certain ordre dans la disposition des livres, un ordre mystérieux qu’il ne comprend pas mais qu’il entrevoit vaguement’ [Albert Einstein].

Nous vivons à une époque turbulente, où règne la confusion. Il est dit que la génération qui précède la venue du  Messie vivra dans ‘les חֶבְלֵי douleurs du MACHIAḤ [YECHA'YAHOU (Isaïe) 26, 17, et SANHEDRINE (Tribunal) 98b].

Le mot חֵבֶל signifie ‘corde’, car nous sommes tous suspendus à une corde qui est violemment secouée, et nous nous efforçons de ne pas tomber. Même de grands esprits peuvent manquer de lucidité s’ils ne bénéficient pas de conseils appropriés. Nos Sages nous disent que la אֱמוּנָה EMOUNA [l’intime conviction que l'ÉTERNEL est PRÉSENT et BON] constitue le meilleur rempart pour réussir en ces temps difficiles.

En effet, le Judaïsme repose sur la prise de conscience que l’existence a un sens, et que l’être humain a un but à atteindre dans la vie. L’homme et la nature ont tous deux un sens, parce qu’ils ont été créés par un ÊTRE Qui a une Finalité. Cet ÊTRE est appelé ה׳ [HACHEM : הָיָה ‘Il était’, הוֹיֶה ‘Il est’, et יִהְיֶה ‘Il sera’]. Sans Sa PRÉSENCE, l’univers serait vide de sens, l’existence humaine vaine, et la vie dénuée de toute signification et d’espoir.

L’apparition de notre univers prodigieux n’est pas le fruit du hasard, de même qu’il n’est pas possible qu’un merveilleux poème ait été écrit par des éclaboussures aléatoires de taches d’encre.

Mais l’existence d’un monde dans lequel le CRÉATEUR est PRÉSENT soulève des questions qui sont véritablement essentielles : Quel est le but de la vie ? Pourquoi avons-nous été créés ?

La pensée de RAMḤAL s'efforce de répondre aux questions qui aujourd’hui encore habitent nos pensées. Est-ce que ce que nous faisons est utile et important pour hâter la Délivrance Finale ? Comment pouvons-nous connaître la VOLONTÉ de ה׳ ? Quelle relation y a-t-il entre le monde physique et le monde spirituel ? Quel est le sens de la vie, et quel est son but ? Si ה׳ dirige l’univers, comment se fait-il que nous soyons dotés de libre-arbitre ?

Les écrits de RAMḤAL sont empreints d’une grande puissance d’évocation, parce qu’ils abordent des questions existentielles et les préoccupations de chaque époque. Ses réponses ont révélé que les principales ‘menaces’ qui pèsent sur la pratique juive ne sont pas aussi gravissimes que certains pourraient le penser, comme nous allons le voir.

Toute œuvre littéraire peut être comprise à partir du contexte de la culture de son époque. Les œuvres de RAMḤAL ne font pas exception à cette règle.

RABBI MOSHÉ ḤAYIM LUZZATTO, plus connu sous l’acronyme RAMḤAL, fut un Sage particulièrement éminent dont la grandeur n’a été reconnue que plusieurs années après sa mort. La vie de RAMḤAL fut très courte, puisqu’il décéda avant d’avoir eu quarante ans. Malgré la brève durée de son existence, il réussit à écrire près d’une centaine de livres, grâce auxquels il parvint à laisser une marque durable sur l’ensemble des générations juives qui allaient venir par la suite. 


RAMḤAL est né à Padoue en Italie au cours de l’année 1707. Son père, RABBI YA'AKOV Ḥ, était un érudit dans le domaine de la TORA, et il subvenait aux besoins de sa famille grâce à son activité dans le commerce des graines et de la soie. Comme il était riche et généreux, il recevait de nombreux Juifs de passage dont certains qui venaient d’ISRAËL. Cette hospitalité exerça une très grande influence sur le jeune RAMḤAL qui garda de ces rencontres un profond sentiment d’amour et de nostalgie pour la TERRE SAINTE.

Dès son plus jeune âge, il reçut de RAV YITSHAK ḤAYIM CANTARINI un excellent enseignement dans le domaine de la TORA, ainsi qu’au niveau de la grammaire hébraïque, de la poésie et de l’art de s’exprimer d’une manière très logique et avec un style d’écriture très pur. Cette dernière qualité apparaît clairement dans les nombreux livres qu’il écrira plus tard au cours de sa vie.

Après le décès de son Maître, RAMḤAL bénéficia de l’enseignement de RAV YECHA'YAHOU BASSANE, auteur d’un ouvrage de Questions et Réponses intitulé ‘Pains de gratitude’ [publié en 1741]. Ce Sage était considéré comme l’un des plus grands érudits de sa génération, et ses compétences étendues concernaient aussi bien l’aspect apparent de la TORA [le sens littéral] que celui qui est dissimulé [la KABBALA]. Connu sous le nom de MAHARI BASSANE, il était דַּיָּן DAYANE [Juge auprès du tribunal rabbinique] de Padoue, et de façon plus générale il était considéré par les Juifs d’Italie comme l’un de leurs plus grands Rabbins.

Il était lui-même un disciple du célèbre kabbaliste RAV MOSHÉ ZACCOUTO de Mantoue et de son beau-père RAV BINYAMINE HACOHEN VITAL.

MAHARI BASSANE voyait dans le jeune RAMḤAL bien plus qu’un simple disciple. Au-delà de tout ce qu’il lui enseignait dans les domaines de la TORA apparente et de la TORA dissimulée, il avait aussi une perception intime de l’Âme profonde de son élève, ce qui lui permit de le guider et de lui transmettre une forme particulière de pensée concernant les aspects les plus secrets de la TORA.

Au cours de ses années de formation, RAMḤAL reçut également une éducation profane ─ qui comprenait l’étude du latin, de l’italien, du français et du grec ─, comme cela était d’usage à l’époque et dans ce genre de milieu ; il développa aussi son aptitude à écrire des poèmes et des pièces de théâtre.

Lorsque RAMḤAL atteignit l’âge de quinze ans, MAHARI BASSANE quitta la ville de Padoue pour assumer la fonction de Rabbin à Reggio d’Émilie, après que son beau-père ait été obligé de quitter cette fonction en raison de son grand âge.

Après le départ de son Maître, RAMḤAL continua à approfondir l’étude de la TORA et à servir l'ÉTERNEL. Il se joignit à un groupe d’hommes fervents qui avaient pris la résolution de se concentrer sur leur développement Spirituel. Le nom de ce groupe était : ‘Ceux qui recherchent l'ÉTERNEL [d’après YECHA'YAHOU (Isaïe) 51, 1, et MICHLEI (Proverbes) 28, 5]. Ses membres s’efforçaient de se détacher de toute activité profane, et ils se consacraient principalement à l’étude de la  קַבָּלָה KABBALA.

Au sein de ce groupe très restreint, RAMḤAL fut rapidement reconnu par tous comme un prodige, en raison de ses exceptionnelles capacités de compréhension et de mémorisation.

Ses compagnons d’étude se rendirent compte également qu’en plus de ses vastes connaissances concernant le TALMUD et les décisionnaires en matière de הֲלָכָה HALAKHA, il avait aussi une très bonne maîtrise des écrits du ARIZAL et de l’ensemble du ZOHAR. Ils disaient qu’il ne savait pas ce que signifiait ‘oublier quelque chose’.

À une époque où, même pour un érudit célèbre, la publication d’un livre représentait un accomplissement majeur, à l’âge de quinze ans RAMḤAL avait déjà écrit son premier livre de KABBALA

Son Maître, RAV YECHA'YAHOU BASSANE, écrivit à son sujet : 'Je lui ai communiqué tous les Degrés de la Connaissance, et toutes mes Perceptions Spirituelles étaient disponibles devant lui.  Rien n’était dissimulé à ce génie assoiffé de Connaissance. Il recherchait dans toute ma bibliothèque pour trouver plusieurs écrits de KABBALA dont l'ÉTERNEL m’avait gratifiés. Ensuite, il traversait [seul] la RIVIÈRE [בִּינָה Bina ‘Compréhension’], pour goûter au עֵץ הַחַיִּיםETS HAḤAYIM ‘L’ARBRE DE LA VIE’. Son esprit entrait alors dans les מַעֲמַקִּים MA'AMAKIM ‘VALLÉES PROFONDES’ [חָכְמָה OKHMA ‘SAGESSE’] des Secrets, et il commençait à les aimer et à s’en réjouir…’.

À l’âge de dix-sept ans, RAMḤAL écrivit לְשׁוֹן לִמּוּדִים ‘LECHONE LIMMOUDIME' [la Langue de l’étude], un livre dans lequel il présente les règles modernes du genre des mots, de la stylistique, de la rhétorique et de la versification, afin que ce livre puisse être utile à ceux qui éprouvent le désir de rédiger en hébreu.

Il fit également preuve de talents particuliers dans l’utilisation de métaphores et d’assonances, et il utilisa cette aptitude avec un grand savoir-faire dans ses différents écrits dramatiques. C’est la raison pour laquelle R
AMḤAL pourrait être considéré comme ‘le père de la littérature hébraïque moderne’. 

Le but principal des membres du peti
t groupe qu'il avait rejoint, et qui plus tard fut dirigé par RABBI MOSHÉ DAVID VALLI consistait à se rapprocher le plus possible de l'ÉTERNEL. Parmi les règles qu’ils s’étaient fixées, chaque membre du groupe devait à tour de rôle se consacrer à l’étude ininterrompue de la TORA, jour et nuit, et à se dévouer corps et Âme à l'ÉTERNEL Qui devait représenter son seul et unique But dans la vie.

          
     
Dès que les objectifs de ce groupe d’étude parvinrent à la connaissance de certains Rabbins, dont R
AV MOSHÉ HAGGIZ, ceux-ci manifestèrent une grande inquiétude, en particulier au sujet de la rumeur selon laquelle RAMḤAL recevait des enseignements de la part d’un מַגִּיד MAGGID ‘Messager céleste’. Ils commencèrent à rallier les Sages les plus anciens contre RAMḤAL. Pour eux, le mysticisme et la KABBALA étaient synonymes de mise en danger de la Communauté, à cause de la scission qui était auparavant apparue à l’intérieur du Judaïsme, à la suite du mouvement pseudo-messianique de CHABTAÏ TSVI.

La réticence de R
AMḤAL à se défendre est largement décrite dans les échanges de correspondance qu’il eut avec son Maître, RAV BASSANE. Dans une lettre, il montre clairement son esprit pacifique et son désir de rester au-dessus de ces querelles :
‘Mon Maître, essaie par ta Sagesse de réfuter leurs arguments… Car quel est le but de cette querelle ? Je ne veux pas créer de conflits avec qui que ce soit. C’est de paix dont nous avons besoin…’

À celui qui se considérait comme son opposant, R
AMḤAL écrivit : ‘Au Sage très illustre… dont le nom figure parmi les Grands… fils du Juste…, comment se fait-il que toi, un Sage qui est comme un Ange de l'ÉTERNEL tu sois entré en guerre sans essayer d’approfondir le problème ? Et de déclarer la guerre contre quelqu’un que tu n’as ni vu ni rencontré ?... Non, ce n’est pas bien… En tout cas, arrêtons cette querelle… Ne donnons pas au Satan la possibilité de danser entre nous…’

Durant cinq ans, R
AMḤAL fut contraint de subir diverses persécutions et de répondre à plusieurs accusations qui provenaient en particulier du Tribunal rabbinique de Hambourg et de celui qui le dirigeait, RAV KATZENELLENBOGEN. En réalité, que lui reprochait-on ? Rien de précis, si ce n’est peut-être d’avoir écrit alors qu’il était encore jeune un ouvrage sur la KABBALA d’avoir fait mention du MACHIAḤ​ et d’avoir révélé qu’un MAGGID s’était adressé à lui.

Néanmoins, sur la pression
 de RAV HAGGIZ, RAMḤAL accepta en 1730 de signer un document indiquant qu’il se rétractait formellement, et qu’il acceptait que ‘le devoir de tout Juif est d’obéir aux ordres des rabbins, même s’ils disent que la main droite est à gauche et la main gauche à droite… et qu’il arrêtera d’écrire des ouvrages inspirés du langage du ZOHAR et concernant la KABBALA, au nom du MAGGID ou d’autres ÂMES Saintes… de façon à ne pas provoquer de querelles parmi les Sages d’ISRAËL.’

Ainsi qu’il a été mentionné ci-dessus, la principale préoccupation de ceux qui s’opposaient à R
AMḤAL était due à la période très douloureuse que la Communauté juive d’Europe avait récemment traversée. 

Près d’une centaine d’années plus tôt, un célèbre personnage juif était apparu et il avait fait des ravages dans le monde juif. Considéré comme un mystique jeune et brillant, C
HABTAÏ TSVI entraîna de nombreux adeptes à croire qu’il était le MACHIAḤ. Exploitant le fait que la plupart des Juifs vivaient dans des conditions difficiles et qu’ils subissaient les affres de l’antisémitisme, il réussit à convaincre un grand nombre d’entre eux que la גְּאֻלָּה GUEOULLA ‘Délivrance finale’ était imminente. Alors qu’il était en chemin pour se rendre en ISRAËL, il fut arrêté et emprisonné par les autorités turques. Menacé de mort par le sultan, il finit par se convertir à l’islam. Ses disciples les plus ardents se convertirent également, affirmant ─ de façon surprenante ─ que tout cela faisait partie d'une évolution qui devait conduire à la GUEOULLA. Pour la majeure partie des Juifs d’Europe, épris d'une EMOUNA sincère, cet événement produisit un choc dévastateur. Il n’est donc pas étonnant que, lorsqu’un siècle plus tard apparut un autre érudit, jeune et mystique (dont nous savons aujourd’hui qu’il s’agissait de RAMḤAL), cela ait pu éveiller des suspicions parmi les Rabbins locaux, qui craignaient qu’il s’agisse à nouveau d’un autre faux Messie.

Mais l’attrait suscité par la K
ABBALA et la popularité croissante de RAMḤAL amenèrent les autorités rabbiniques de son temps à prendre un décret qui lui permit d’enseigner la KABBALA sous deux conditions : qu’il dispense son enseignement en ISRAËL, et qu’il ait d’abord atteint l’âge de quarante ans.

Des propos peu amènes furent prononcés à l’encontre de R
AMḤAL, bien que ses défenseurs fussent assurés qu’il était digne de confiance et qu’ils louaient son attachement sincère à l'ÉTERNEL. Cependant, beaucoup étaient d’avis qu’il ne convenait pas à un homme aussi jeune d’enseigner et d’écrire des livres sur la KABBALA et d’autres sujets ésotériques.

          

En pleine controverse, RAMḤAL décida de quitter l’Italie avec sa famille et de se rendre à Amsterdam, où il évita d’attirer l’attention du public et où il se consacra essentiellement à l’écriture. Au cours de son voyage d’Italie à Amsterdam, il passa par Francfort. Là, il rencontra le DAYANE, RAV YA'AKOV PAPIROCH, qui lui ordonna de partir, et qui le força à signer un autre document lui interdisant d’écrire tout ouvrage sur la KABBALA ou d’étudier ses écrits avec qui que ce soit avant d’avoir atteint l’âge de quarante ans.

Au cours de la période où R
AMḤAL séjourna à Amsterdam, il eut la possibilité de continuer à étudier la KABBALA sans trop d’entraves, et là-bas il fut considéré comme un grand Sage. Pour subvenir à ses besoins, il exerça un métier manuel qui est décrit comme étant meuleur de lentilles, ou tailleur de diamants. Il continuait à étudier, mais il refusait d’enseigner. C’est au cours de cette période qu’il écrivit une partie importante de son œuvre, dont : מְסִלַּת יְשָׁרִים MESSILLAT YECHARIM, דֶּרֶךְ ה׳ DEREKH HACHEM, דַּעַת תּבוּנוֹת DA'AT TEVOUNOT et d’autres encore.

La contribution de R
AMḤAL à la KABBALA a été comparée à celle de RAMBAM à l’égard de la HALAKHA. À partir de l’immense océan de la littérature talmudique, que seuls les érudits les plus éminents étaient capables de maîtriser, RAMBAM parvint à  dégager un code complet des MITSVOT de la TORA. Connu sous le nom de MICHNÉ TORA, il s'agit d'un modèle d'ordre et de clarté que chacun peut aisément aborder. De même, RAMḤAL a permis de mettre en ordre et de clarifier le labyrinthe des concepts et des enseignements kabbalistiques qui sont dissimulés dans les écrits du ARIZAL. Il a réussi à présenter de façon graduelle les différents Degrés qui permettent d’entrer et de progresser dans les mystères de la KABBALA. Cette importante clarification peut être utilisée avec profit par tous ceux qui ont une ferme volonté d’apprendre.

L’origine de l’excellent talent d’organisation de R
AMḤAL n’est pas connue avec certitude. Peut-être est-elle due au fait qu’il fut un disciple de RAV YITSḤAK LAMPROTI, le célèbre auteur de פַּחַד יִצְחָק PAḤAD YITSḤAK, qui est la première grande encyclopédie talmudique. Il est probable que RAMḤAL a appris de ce RAV l’art d’organiser et de systématiser, et qu’il l’a transposé de façon logique dans son exposé des concepts les plus fondamentaux et les plus profonds du Judaïsme.

 
En 1743, R
AMḤAL réalisa enfin son rêve de s’installer en ISRAËL.  Nous ne disposons que de très peu de détails sur sa vie là-bas, si ce n’est qu’il s’est établi dans la ville de  עַכּוֹ AKKO (Saint-Jean-D’acre).

Mais son séjour en Israël fut de courte durée. En 1746, à l’âge de trente-neuf ans, il mourut du fléau de la peste avec les autres membres de sa famille. Selon la plupart des traditions, il est enterré près de R
ABBI 'AKIVA à Tibériade.

Comme cela est souvent le cas pour d’autres grands génies, la valeur de R
AMḤAL n’a été reconnue que bien plus tard après sa mort. Le GAONE de Vilna (1720 – 1797) fut l’un des premiers à révéler sa véritable grandeur, en déclarant que si RAMḤAL avait été encore en vie, il se serait rendu à pied jusqu’en Italie pour recueillir les enseignements de sa Sagesse. À propos de l’ouvrage MESSILLAT YECHARIM, le GAONE de Vilna déclara: ‘Ce livre témoigne de la grandeur de son auteur et de son extraordinaire vision du potentiel que l’homme possède pour s’élever.’ Il ajouta que RAMḤAL était, depuis l’époque du ARIZAL, le seul Sage qui avait vraiment compris ce qu’est la KABBALA

Le M
AGGID de Mezeritch (1710 – 1772) disait à propos de RAMḤAL : ‘Sa génération n’a pas eu le mérite de [reconnaître la valeur] de ce grand homme. De sorte qu’ils furent nombreux, ceux qui dans notre Peuple, par manque de connaissance ou de compréhension, proférèrent à son encontre des calomnies injustifiées.’

Au cours de notre génération, plusieurs livres d’excellente qualité ont été publiés en hébreu sur les œuvres les plus importantes de R
AMḤAL, grâce aux efforts du regretté RAV HAYIM FRIEDLANDER et à d’autres érudits. Ces œuvres ont pu ainsi être mises à la portée d’un nombre de plus en plus grand d’étudiants.

De plus, certains ouvrages de R
AMḤAL sont maintenant accessibles même à ceux qui ne connaissent pas l’hébreu, grâce aux traductions du ‘Sentier des Justes’, de ‘La Voie de ה׳’, de ‘Connaissance des Savoirs’, ainsi que d’autres livres sur la logique et le raisonnement.

3) De fausses accusations

2) Le jeune prodige

4) L'exode à Amsterdam

5) Le rêve brisé

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Auteur : RABBI MENAḤEM LEVINE

Ce texte est extrait du livre:
Les Dix Principes de la TORA et de la KABBALA
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