Huit Pensées à l'occasion de Hanoucca
- Michel Benhayim
- 3 sept.
- 3 min de lecture
Dernière mise à jour : 4 sept.
Hanoucca, la Fête des Lumières, nous invite à regarder l’avenir avec optimisme.
1) Inspirés par la Foi, nous pouvons changer le monde
Il y a vingt-deux siècles, alors qu'Israël était sous la domination de l'empire d'Alexandre le Grand, le dirigeant Antiochus IV décida d'accélérer le processus d'hellénisation. Il interdit aux Juifs de pratiquer leur religion et installa une statue de Zeus Olympus dans le Temple de Jérusalem.
C'en était trop pour les Juifs, qui formèrent un groupe qui s'appela מַכַּבִּים « Maccabim », et qui se battirent pour leur liberté religieuse, remportant une victoire éclatante contre l'armée la plus puissante du monde antique. Trois ans plus tard, ils reconquirent Jérusalem, purifièrent à nouveau le Temple et rallumèrent la מְנֹרָה Menora « Chandelier » avec la seule cruche d'huile non souillée qu'ils avaient trouvée dans les décombres.
Ce fut l'une des plus grandes victoires militaires de l'Antiquité. Comme nous le disons dans nos prières, ce fut la victoire du petit nombre sur le grand nombre, des faibles sur les forts. Cette victoire est résumée dans une magnifique phrase du prophète Zacharie : « Ce n'est ni par la puissance ni par la force, mais par Mon Esprit, dit HACHEM… » (Zacharie 4, 6).
Les Maccabim n'avaient ni puissance, ni force, ni armes, ni nombre. Mais ils avaient en eux la force inaliénable de l'esprit juif qui aspire à la liberté et qui est prêt à se battre pour elle.
Ne pensez jamais qu'une poignée de personnes dévouées ne peut pas changer le monde. Inspirées par leur Emouna, elles le peuvent. Les Maccabim l'ont montré à leur époque.
Nous le pouvons aussi aujourd'hui.
2) Le miracle de l’espoir
Nous connaissons tous les miracles de Ḥanoucca, la victoire militaire des Maccabim contre les Grecs et le miracle de l'huile qui aurait dû durer un jour mais qui a brûlé pendant huit jours. Mais il y eut un troisième miracle que peu de gens connaissent. Il s'est produit plusieurs siècles plus tard.
Après la destruction du Second Temple, de nombreux rabbins étaient convaincus que Ḥanoucca devait être aboli, car cette Fête avait pour but de rappeler la nouvelle purification du Temple. Or, celui-ci n'existait plus. Il avait été détruit par les Romains sous Titus. Sans Temple, que restait-il à célébrer ?
Le Talmud nous apprend qu'au moins une ville, Lod, a aboli Ḥanoucca. Mais finalement, l'autre opinion a prévalu, c'est pourquoi nous célébrons Ḥanoucca encore aujourd'hui.
Pourquoi ? Parce que même si le Temple était détruit, l'espoir des Juifs n'était pas détruit. Nous avions peut-être perdu l'édifice, mais nous avions toujours l'histoire, le souvenir et la Lumière. Et ce qui s'était produit une fois à l'époque des Maccabim pouvait se reproduire. C'est ce que signifient ces mots, עוֹד לֹא אָבְדָה תִקְוָתֵנוּ, « notre espoir n'est pas perdu », qui ont été intégrés à l’hymne הַתִּקְוָה Hatikvah « l'espoir » qui a inspiré les Juifs pour retourner en Israël et reconstruire leur ancien État.
Alors, lorsque vous allumerez les bougies de Ḥanoucca, souvenez-vous de cela : le Peuple juif garde l'espoir vivant, et l'espoir maintient le Peuple juif en vie.
Nous sommes la voix de l'espoir au sein du concert des nations.
Rav Jonathan Sacks
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