LE VENT DE L'HISTOIRE - Pierre Lurçat
- Michel Benhayim
- 26 juin
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 27 juin

Israël tout entier a senti une fois de plus passer dimanche matin le vent de l'Histoire. Les événements que nous traversons ces jours-ci sont en passe de changer la face de notre région et du monde entier.
Alors que les missiles iraniens destructeurs continuaient de pleuvoir sur le sol israélien, où ils frappaient exclusivement des victimes civiles, il fallait entendre ce matin (dimanche) la double déclaration du président américain Donald Trump et du Premier ministre israélien, le premier bénissant Israël et son peuple et le second bénissant l'Amérique, pour saisir la dimension biblique et pour ainsi dire religieuse des événements que nous vivons.
C'est précisément cet esprit "religieux" qui réunit les deux grandes nations que sont Israël et l'Amérique, peut-être plus encore que les valeurs démocratiques et l'esprit de liberté qu'Israël a légués à l'humanité tout entière il y a quatre mille ans et dont les Etats-Unis d'Amérique se sont fait les champions depuis trois siècles. Cet esprit religieux, qui repose sur le socle de la Bible commun aux deux pays, est sans doute une des causes de l'incompréhension que manifeste la France (et d'autres pays d'Europe) envers Israël et envers son grand allié américain.
Quand l'éditorialiste du Monde écrit dimanche matin que "les bombardements américains sur les sites nucléaires iraniens obscurcissent l'horizon au lieu de l'éclairer", ou quand le président Emmanuel Macron prétend "donner une chance" à la diplomatie pour éviter la guerre que l'Iran a déclenchée contre Israël, ils font preuve en effet d'une incompréhension totale, qui dépasse largement le seul domaine de la politique internationale. La volonté française d'éviter la guerre à tout prix, même à celui de la soumission et de la lâcheté face à l'Iran des Ayatollahs, n'est pas seulement une preuve d'incompétence.
L'invocation incantatoire d'un "droit international" et d'une morale largement inexistante dans les rapports entre nations, surtout au Moyen Orient, n'est pas seulement comme l'explique bien Gil Mihaeli, le propre des petits pays qui n'ont plus d'influence sur les affaires du monde. Elle atteste aussi d'une cécité morale qui fait confondre l'agresseur et l'agressé, les victimes civiles collatérales de la guerre défensive d'Israël et les victimes civiles délibérément visées par l'Iran.
La France officielle (qu'il ne faut jamais confondre avec la France réelle) se range une fois de plus du mauvais côté de l'Histoire.
Avec l'aimable autorisation de Pierre Lurçat
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