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LE LIVRE DES LAMENTATIONS
avec le commentaire
de RACHI
et un choix de MIDRACHIM

Lamentations

Broché 214 pages 24 €
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Eïkha table des matières

Notes du traducteur

L’hébreu ancien est appelé לְשׁוֹן הַקֹּדֶשׁ « la Langue du Sacré », alors que la langue française s’inscrit de nos jours dans le cadre d’une pensée laïque qui consent, bon gré mal gré, à tolérer la relation au DIVIN dans les limites du domaine privé.

Comment, dans ces conditions traduire אֵיכָה « le Livre des Lamentations », qui appartient à un univers de pensée dont nous avons perdu presque tout souvenir? Et comment préserver une certaine proximité avec le Texte sans porter atteinte à la clarté et à l’esthétique ?

Par ailleurs, en ce qui concerne la vocalisation des commentaires de Rachi en hébreu, nous avons choisi de respecter les règles grammaticales et orthographiques en usage dans la Tora, au motif que Rachi lui-même en avait certainement une excellente connaissance.

En ce qui concerne la présentation typographique, la principale difficulté a été de ne pas trahir le sens des mots en hébreu qui n’ont aucun équivalent en français. Nous avons donc adopté les conventions suivantes :

1) Le NOM du CREATEUR : 

Le sens véritable du NOM sacré est aujourd’hui au-delà de nos facultés de compréhension. Même la façon dont il doit être prononcé ne nous est pas connue. Nous devons donc faire preuve d’un immense respect lorsqu’il s’agit de le lire ou de l’écrire.

C’est la raison pour laquelle ce NOM apparaît ici sous une forme légèrement modifiée, par l’ajout du signe ״ avant la dernière lettre et par ll’absence de voyelles. Il se présente donc comme suit : יהו״ה.

Ce NOM, écrit de façon abrégée, se présente ainsi : ה׳.

Quelle que soit la forme qu’il revêt dans ce Livre, le NOM sacré est prononcé :  HACHEM, ce qui signifie… « le NOM ».

Les כִּנּוּיִים « autres dénominations » du CREATEUR, pour lesquelles un certain respect s’impose également, sont écrites selon la même règle, en ajoutant le signe ״ et en omettant les voyelles.

Ainsi le terme, qui désigne l’Attribut de Rigueur, se présente sous la forme suivante : אלהי״ם ; il est prononcé : « ELOKIM ». De même, l’appellation הקב״ה « le SAINT, loué soit-Il », qui est lue : « HAKADOCH, Baroukh Hou ».

2) Les mots en hébreu qui n’ont pas d’équivalent exact dans la langue de Molière sont transcrits en caractères latins, et ils apparaissent en italiques, comme : Midrach, Kedoucha, Tora…

La signification de chaque mot est donnée lors de sa première occurrence et elle est rappelée dans le lexique situé à la fin du livre.

3) Les mots qui, en français, peuvent avoir un sens profane, mais qui sont ici interprétés dans le cadre de l’univers spirituel, commencent par une lettre majuscule, comme : Bonté, Sage…

4) La lettre ח׳, (majuscule) ou ḥ (minuscule), se prononce comme le ‘ch’ allemand (exemple : Nacht), par exemple : adach ou Pessaḥ. La lettre ר׳ est écrite ‘r’, comme : Aharon, tandis que la lettre כ׳ (non ponctuée) est lue ‘kh’, comme le ‘j’ en espagnol. Exemple : Chekhina.

Introduction

Le Rouleau de Eïkha est le seul  qui ne comporte aucune indication ni même la moindre allusion concernant l’époque à laquelle il a été rédigé.


Cependant, aucun doute ne subsiste à propos des événements décrits : ils font allusion au siège de Jérusalem, à la destruction du Temple, "le Beit HaMikdach" et à la disparition du royaume de Yehouda « Juda » en 586 avant l’ère actuelle.


Ces événements tragiques furent le point culminant d’un long processus, dont les causes sont clairement énoncées dans les Livres des rois et dans les prophéties de Yirmeyahou.

Ce processus comprenait  deux aspects :


- d’une part, la dégradation de plus en plus importante du fonctionnement des institutions de la royauté et de la prêtrise, ainsi que l’influence néfaste des « prophètes de mensonge » ; l’aggravation des conflits extérieurs avec les empires qui dominaient à cette époque et, pour finir, le déclenchement d’une guerre longue et impitoyable contre le royaume de Yehouda ;


- d’autre part, la dégradation morale et spirituelle décrite par les prophètes lucides de cette époque, qui constitue la cause profonde de la destruction du Beit HaMikdach ainsi que l’exil à Babylone de la plus grande partie de la population, dans des conditions effroyables.


À la suite de ces événements, le Livre des Lamentations décrit les sentiments d’affliction et de consternation ressentis par Yirmeyahou, déchiré entre le deuil et l’acceptation du châtiment, entre le sentiment d’impuissance et le désir de reprendre espoir pour revenir vers le CREATEUR et construire un avenir meilleur.

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