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Shoah Auschwitz Bergenbelsen

SHOAH
AUSCHWITZ
BERGENBELSEN
MAIDENEK
TREBLINKA...

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Témoignages

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Bien que les Juifs d’Europe savaient ce qui était malheureusement arrivé à un certain nombre de leurs frères et ce qui les attendait s’ils étaient pris à leur tour, beaucoup d'entre eux ne changèrent pas leurs habitudes.

Dans beaucoup d'endroits dans les ghettos, on pouvait voir à travers les fenêtres des Juifs qui étudiaient en portant un Tallit (châle de prière) et des Tefillines (phylactères), qui priaient au cours des offices quotidiens avec un Minyane (dix hommes) au minimum.

Les jours de Fête, ils prenaient soin de revêtir leur traditionnel Kittel (une tunique blanche) et ils priaient à voix haute. Certains d’entre eux se risquaient même à aller dans les rues, vêtus de leur Talit, comme s’ils vivaient à Jérusalem. C’était comme si les Juifs avaient cessé d’avoir peur. Ces pratiques étaient assez répandues dans les ghettos d'Europe de l'Est, où les Juifs se comportaient de manière semblable.

À Varsovie, des groupes de jeunes qui étudiaient la Tora se cachaient dans différents bunkers qui se trouvaient ou dans le ghetto. Toute la journée, ils priaient et étudiaient la Tora sans se soucier du monde extérieur. Ce n'est que lorsque la nuit arrivait que certains d’entre eux osaient sortir de leur cachette pour chercher de la nourriture et tenter de subvenir à leurs besoins essentiels... 

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Des jeunes gens venus de presque tous les pays d’Europe se réunissaient dans un coin des baraquements de jeunes à Auschwitz pour assister aux offices quotidiens. L’un des participants raconte : ‘Le fait de prier ensemble et d’accomplir les Mitsvot nous rapprochait les uns des autres, même si nous étions tous différents par notre origine et notre milieu’. Il va sans dire que le fait d'observer les Mitsvot au sein d'un groupe uni avait partout le même effet.

Nous savons que dans d’autres camps des prières étaient aussi organisées de façon régulière. Par exemple, à Treblinka des offices quotidiens avaient lieu en secret matin et soir. Cela suscita d’ailleurs une question de Halakha sur le bien-fondé de ces offices matinaux. En effet, les participants devaient se lever avant les autres prisonniers. Il faisait encore nuit, et l’office du matin ne devait normalement pas avoir lieu avant le lever du soleil. La décision halakhique qui fut rendue était que puisqu’il n'y avait pas d’autre possibilité de prier, et surtout parce qu’il fallait que ces prières ne soient pas découvertes par les Nazis, il était donc permis de les organiser alors qu'il faisait encore nuit...

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Malgré les conditions extrêmement dures qui sévissaient dans les camps de concentration, de nombreux Juifs parvinrent à accomplir la Mitsva d’étudier la Tora. Il n’y avait aucun livre du Talmud disponible dans les camps, mais certains Juifs connaissaient de grandes parties des Traités qu’ils avaient étudiés avant la guerre. Le Talmud prenait ainsi la forme d’une ‘Tora orale’, d’une manière et dans des circonstances qui n’avaient jamais été imaginées auparavant. La possibilité qui s'avéra la moins dangereuse pour étudier et enseigner cette ‘Tora orale’ se présentait sur le chemin entre les camps et le lieu de travail à l'extérieur, ainsi que sur le chemin du retour. Par exemple, dans le camp d’Eichenwald près de Posen, les prisonniers devaient se lever à trois heures du matin et marcher pendant huit kilomètres pour se rendre à leur travail. Sur le chemin du retour, alors que les prisonniers devaient porter les corps de leurs compagnons morts d'épuisement au cours de la journée, ils récitaient par cœur des passages du Talmud et des chapitres entiers du Livre des Psaumes.

Extraits du prochain livre

sur la Shoah de Rav Eliezer Berkovitz

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